Nouvelle-Aquitaine Prox'Silo, le silo mobile du futur chez Maïsadour (VIDEO)
Maïsadour a présenté le 4 octobre, à Castaignos-Souslens (Landes), un prototype de silo mobile qui a vocation à s'intégrer dans un schéma de collecte remanié.
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Dans la réflexion actuelle des collecteurs en termes de maîtrise des charges de structure tout en préservant la proximité du terrain, Maïsadour a fait un pas en avant, avec la présentation d'un premier prototype de silo mobile, Prox'Silo, réalisé en partenariat avec la société Perard, connue pour être le leader du transbordeur.Un équipement « trois fois moins cher »Dénommé Silo Express chez Perard, ce silo mobile est, selon l'entreprise, « un vrai silo tampon d'une capacité de deux semi-remorques », avec une fosse de réception et un système de pesée intégrés. Prox'Silo a une capacité de stockage de 63 t, à comparer avec les 80 t (en deux boisseaux) que compte un site de réception classique chez Maïsadour.
« L'enjeu, selon Daniel Peyraube, vice-président de Maïsadour, est de proposer les mêmes fonctionnalités qu'un point de collecte classique tout en offrant plus de mobilité, moins de contraintes logistiques, des conseils personnalisés, bref une nouvelle proximité. » Selon Patrick Alyre, responsable des services techniques industriels du groupe, le silo mobile est « trois fois moins cher qu'un silo en construction ou en rénovation ».Encore à l'état de prototypeSi Maïsadour insiste sur le fait que ce n'est qu'un prototype, auquel il faudra sûrement apporter des améliorations, le premier collecteur européen de maïs prévoit de déployer, d'ici trois ans, une dizaine de silos mobiles sur son territoire.Cet automne, il va expérimenter l'équipement, évaluer l'appropriation de l'outil par ses équipes et ses adhérents, et échanger avec les autres acteurs (Cuma, entrepreneurs) sur la manière dont cela modifie la chaîne de collecte du grain. « On est sûrs du bien-fondé et de l'intérêt de l'outil, assure Michel Montet, responsable productions végétales, mais on est soucieux de l'appropriation par les adhérents, du vécu au quotidien. »Trouver le bon équilibre entre silos fixes et Prox'Silo« Dans les deux ans qui viennent, cela doit devenir un modèle généralisé dans nos campagnes, estime Michel Prugue, président de Maïsadour, dans le but de réduire à la fois les distances et les ruptures de charges. Ne pas changer le mode d'organisation logistique ferait courir un danger en termes de compétitivité, tant à l'agriculteur qu'à la coopérative. » L'objectif final étant de trouver le bon équilibre entre silos fixes et Prox'Silo, lesquels pourraient a priori être localisés sur les terrains des silos fixes laissés vacants.Michel Montet, directeur productions végétales, Philippe Carré, DG, et Michel Prugue, président de Maïsadour. © R. FOURREAUXUn déplacement sans convoi exceptionnelCe schéma pourrait bien coller à une entreprise telle que Maïsadour, ultra spécialisée en maïs, avec des sites de réception vieillissants qui n'ouvrent bien souvent que trois semaines par an. Et comme le pic de collecte s'étale du nord au sud de la région, les responsables imaginent que ces silos puissent voyager d'un site à un autre, voire directement en bout de champ. « Le déplacement de la machine se fera à vide, au moyen d'un tracteur, sans convoi exceptionnel », fait savoir Patrick Alyre.Cette réflexion s'inscrit dans un plan d'action « Vision 2020, nouvelle proximité pour une nouvelle performance », destiné à préserver le maillage territorial, tout en mettant en place des flux de marchandises les plus simples et directs possibles pour des coûts optimisés.
Renaud Fourreaux
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